Il y a 80 ans

Il y a 80 ans

 

Après le débarquement des troupes alliées en Provence, le 15 août 1944, de nombreuses colonnes allemandes ont traversé notre région, pour se diriger vers le Nord-Est, afin de ne pas être prises en tenaille suite au débarquement en Normandie le 6 juin 1944 et celui en Italie (en Sicile) dès juillet 1943.

Le 22 août 1944, une dernière colonne allemande traversait Béziers , on pouvait dire que la ville était libérée.

Cependant de nombreux mouvements de ces troupes se sont poursuivis sur les routes secondaires, pour se mettre à l’abri des attaques de l’aviation alliée et de durs combats ont eu lieu avec les maquisards comme à Saint-Pons par exemple, ou au col de Peytafi entre Faugères et Bédarieux, où trois stèles ont été érigées en hommage aux huit combattants sommairement exécutés, le plus jeune avait 17 ans.

Une colonne allemande d’environ 2000 hommes, certainement celle du Colonel Vlassof, a traversé Saint-Geniès aux alentours du 26 août. Elle venait de l’Ouest après avoir emprunté la Minervoise et traversé Bize-Minervois, Villespassan, Cabézan ,Cazedarnes…

On a témoignage de son passage à Murviel le 26 août puis elle s’est dirigé vers Saint-Geniès.

Elle faisait partie de ce que l’on appelait « Les Mongols » mais c’était des soldats originaires du Turkestan soviétique, qui appartenaient aux minorités nationales de l’URSS et étaient Ouzbeks, Turkmènes, Kirghises, Kazakhs et Tadjiks. Certains venaient également des minorités asiatiques de la moyenne ou de la basse Volga …

(Source : blog cessenon.centerblog.net). 

Ces colonnes étaient également présentes sur le front de l’Ouest et en Aquitaine, et il s’agissait de prisonniers faits sur le front de l’Est qui s’étaient engagés dans l’armée allemande pour échapper aux conditions carcérales des stalags.

Ils se payaient sur l’habitant, pratiquant pillages, vols et viols. Leurs cibles principales : bicyclettes et chevaux et certainement de quoi boire et manger.

A leur arrivée dans notre village, certains avaient pu se cacher dans les campagnes, avec les chevaux, quand il en restait. Une habitante, cachée derrière sa fenêtre s’écriait : « mais ce sont des chinois ! ». Sur la place, suite à des graffitis hostiles, les militaires rassemblent quelques villageois en vue de les exécuter, mais quelqu’un prétendant que c’était l’oeuvre des partisans, ils renoncent, peut-être pris par le temps ? Ils  emporteront 3 chevaux, dont l’un revint au village quelques jours après.

Suite à un voeu paroissial un monument « ex voto » à Saint Fulcran est érigé en 1944 auprès de la chapelle, notre village a eu chaud !

Un grand merci à M. Jean-Claude FOUILHÉ et M. Henri BARTHES pour leur aide.

Fouilles et découverte d’un village Néolithique

UN EXCEPTIONNEL VILLAGE CEINTURÉ DU NÉOLITHIQUE FINAL ET DU BRONZE ANCIEN À SAINT-GENIÈS-DE-FONTEDIT

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Avant la construction d’un lotissement à Saint-Geniès-de-Fontedit, une équipe d’archéologues de l’Inrap a investi une surface d’un peu plus d’un hectare afin de fouiller un village édifié au Néolithique et préservé depuis presque 4500 ans sous quelques dizaines de centimètres de terre arable. Près de 180 structures ont été fouillées entre novembre 2021 et avril 2022.

Les vestiges découverts consistent en un réseau de creusements sinueux correspondants à des fossés et des tranchées de palissade, des caves de stockage matérialisées par des creusements ovales profonds, ou encore des fours semi-enterrés ou des silos destinés à la conservation des céréales. Dans l’ensemble de ces creusements, un abondant mobilier, essentiellement composé de vaisselle cassée, de meules destinées à la fabrication de farine et d’ossements de faune, renseigne sur le mode de vie de ces anciennes communautés paysannes.

Les restes d’un bâtiment au soubassement de pierre rendent compte d’une forme d’architecture mixte associant pierres, terre et végétaux jusque-là inconnue dans les plaines languedociennes.
Plusieurs inhumations, dont une remarquable tombe monumentale, ont également été découvertes sur ce site qui connaît plusieurs phases d’occupation situées entre la fin du Néolithique et l’âge du Bronze.

LES DÉCOUVERTES :

UN RÉSEAU COMPLEXE DE FOSSÉS ET DE PALISSADES

DES INHUMATIONS EN FOSSES DOMESTIQUES RÉEMPLOYÉES

DES TÉMOINS DU CAMPANIFORME INTERNATIONAL

UNE OCCUPATION FOSSOYÉE DU BRONZE ANCIEN

UN PLAN DE BÂTIMENT EN PIERRE INÉDIT DU BRONZE ANCIEN

UN EXCEPTIONNEL MONUMENT FUNÉRAIRE MÉGALITHIQUE

La Fontaine à la Grenouille : l’emblème du village

La Fontaine à la Grenouille : l’emblème du village

La Fontaine à la Grenouille : l’emblème du village 

Vous avez sûrement entendu parler d’elle ou même y passer devant, elle est connu de tous les habitants et s’impose comme l’emblème du village de Saint-Geniès-de-Fontedit. Ainsi, vous l’aurez compris, il s’agit de la fameuse fontaine de la grenouille.

Nous supposons que cette source est à l’origine de la naissance et du développement du centre-bourg ; plusieurs commerces actifs, marchés et éventuellement un ou plusieurs services publics depuis au moins la période antique. Autrefois, la fontaine coulait abondamment allant même jusqu’à donner le nom « Sant-Geniès de Fountarecho » au village, que l’on peut traduire par « Saint Geniès de la fontaine hors des murs ».

Il faut savoir que les fontaines ont depuis toujours joué un grand rôle dans la décoration des villes, notamment par la beauté de leur(s) jet(s) d’eau, mais aussi par le travail architectural et minutieux du sculpteur qu’elles représentent. Encadré de façon monumentale sur la place du portail, se cache dans la clé de voûte, la célèbre grenouille en basalte. Sur la pointe de la clé de voûte est sculpté un mascaron (visage sculpté), à ce jour très érodé, mais qui semble être celui d’une femme. Notamment par la présence d’une coiffe dotée d’une mentonnière portée par les dames à l’époque de l’édification de la fontaine. La richesse de cette construction témoigne de son importance dans la vie des villageois.

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La Chapelle : à la découverte d’un lieu insolite

La Chapelle : à la découverte d’un lieu insolite

La commune de Saint Geniès de Fontedit dispose d’un petit trésor perché à 1500 mètres du village qui offre une vue imprenable sur les montagnes bleues des Cévennes et l’immense plaine littorale qui court depuis Agde jusqu’au Canigou.

Dressée derrière un bouquet de pins, il s’agit de la charmante Chapelle Saint-Fulcran, un endroit atypique et sauvage bercé par le chant des cigales. La Chapelle est un lieu de rencontre, apprécié des Saint-Geniessois et des touristes, où s’organise des activités associatives, des pique-niques, des moments de repos propices à la lecture et la méditation.

Pour la petite histoire, la Chapelle Saint Fulcran fut bénie solennellement le 17 mai 1857 par l’Abbé Gottis. Sa construction était à l’initiative du Marquis Stanislas de Thézan pour lui servir de lieu de repos éternel, ceci n’étant plus possible à l’église paroissiale. Le lieu fut cédé en 1993 à la commune de Saint Geniès de Fontedit par le dernier propriétaire, Antoine, duc de Levis Mirepoix, descendant et cousin du dernier marquis de Thézan Saint Geniès. Par la suite, une restauration complète a été effectuée et achevée le 18 mai 1997.

La porte du puits : sauvegarde d’un patrimoine

La porte du Puits : sauvegarde d’un patrimoine historique de la commune 

Le village de Saint-Geniès-de-Fontedit conserve, dans sa trame urbaine, l’empreinte des murs de protection concentriques qui contenaient le bourg au Moyen-Âge. Cette porte permettait un accès vers le puits communal et le chemin de Coujan. Datant du XIIIe – début du XIV siècle, la Porte du Puits est l’unique vestige des trois portes fortifiées existantes de l’enceinte extérieure de la commune.

La porte du Puits doit sa couleur ocre aux pierres de taille de calcaire coquillier qui la constituent. Ce monument se caractérise de deux arcs extérieurs et d’un porche intérieur voûté en plein-cintre qui abritait les vantaux de fermeture. En la contemplant de près, vous pouvez même apercevoir les trous de scellement des pentures du portail.

La porte du Puits a fait l’objet de nombreuses études qui ont confirmé la nécessité de renforcer et sécuriser le bâtiment fragilisé. Récemment restaurée, la porte médiévale est à ce jour mise en tourisme pour le plus grand bonheur de nos visiteurs. De plus, des visites guidées théâtralisées durant l’été présentent en détail ce monument historique. Prochainement, sera apposé un panneau d’interprétation pour les plus curieux